L'hagakuré est un ouvrage populaire considéré comme une guide par les samuraïs. Laure vous propose une série de fiches de lecture dont voici la première partie.
La voie du Samouraï, décrit par les onze volumes du « Hagakure », illustre un des plus célèbre ouvrage japonais. Il représente un manuel d’instruction morale. Sa particularité tient au fait qu’il s’agit d’une retranscription de maximes transmises oralement par un moine retiré du monde. Cet ouvrage est hérité des traditions médiévales des Samouraïs.
Le principe de base c’est que la voie du Samouraï réside dans la mort. Tout découle de ce principe fondamental d’acceptation de la mort pour servir au mieux son Daimyo, son maître.
La première obligation du Samouraï c’est de réprimander et corriger quelqu’un pour ses erreurs. Néanmoins, « La critique ne doit intervenir qu’après avoir discerné si oui ou non la personne l’acceptera, qu’après s’en être fait une amie, qu’après avoir partagé ses intérêts et s’être comporté de façon telle qu’elle nous accorde son entière confiance » (p. 12). Il faut donc s’efforcer de louer des critiques de façon convenable.
Ces codes anciens forgeaient les hommes. Il est constaté que « Le monde est […] en train d’aborder une période de dégénérescence ; les hommes perdent leur virilité et ressemble de plus en plus aux femmes » (p. 17). A l’époque, « On attendait des hommes qu’ils aient le sang bouillant et soient impétueux. Aujourd’hui, l’impétuosité est considérée comme une ineptie. Les hommes de nos jours utilisent l’impétuosité de leur langue pour fuir leurs responsabilités et ne faire aucun effort » (p. 18).
La notion d’honneur est cruciale pour un Samouraï. Il faut étudier toutes les éventualités d’un évènement car si le Samouraï n’est pas en mesure d’y répondre correctement, il est déshonoré. Il doit apprendre à endurer la souffrance. Pour cela, il est primordial de prendre les décisions l’une après l’autre. Ce qui compte c’est la résolution du moment.
S’il fallait retenir un précepte, il s’agit de cette maxime énoncée par Yagyu, le maître de la Voie du Sabre : « je ne sais pas comment surpasser les autres. Tout ce que je sais, c’est comment me surpasser ». Il se disait : « Je suis aujourd’hui meilleur qu’hier, demain je serai encore supérieur » (p. 21).